« Mesdames, osez votre ambition ! »

Où sont passées toutes ces femmes qui font plus d’études que les hommes ?  « Nous les perdons en route » constate Nicole Etchegoïnberry, Présidente du Directoire de la Caisse d’Epargne Loire-Centre – première femme à ce poste dans un monde bancaire hyper masculin.

Hier soir, entourée de femmes et quelques hommes (courageux !), j’ai assisté à la conférence « ENTREPRENEURE (n.f) : CHEF D’ENTREPRISE COMME LES AUTRES ! » organisée par la CCI Touraine et la Caisse d’Épargne Loire-Centre, et brillamment animée par Sabrina Melloult.

L’occasion de revenir sur des thèmes qui me sont chers, et notamment l’égalité femmes/hommes.

Dans l’entreprise, la parité est loin d’être atteinte : que ce soit dans l’égalité des rémunérations, la présence des femmes aux postes de direction ou dans les conseils d’administration. La création d’entreprise n’est pas épargnée : seules 30% des entreprises sont créées par des femmes, alors que 69% des femmes pensent que créer une entreprise est plus épanouissant que d’être salariée.

« Osez votre projet, osez votre ambition » !

Sortons de ce que nous a appris l’école : mettons-nous en avant, n’attendons pas que la maitresse vienne nous remettre un bon point. En entreprise, les règles sont différentes : sortons de nos bureaux et allons affronter ces hommes pour partager les responsabilités. Osons ! Personne ne viendra nous chercher, même quand nous avons plus de compétences qu’un homme.

Vous avez un projet, vous voulez monter votre boîte : affranchissez-vous de toutes ces barrières qu’on homme ne se mettrait pas.

La confiance en soi est un frein indéniable à l’évolution professionnelle des femmes, mais ça n’est pas le seul. La société a évolué mais pas encore assez pour enlever aux femmes cette culpabilité de wonderwoman : être au top en tant que mère, épouse, fille, amie, maitresse et maitresse de maison… On en oublierait presque le boulot ! Et c’est bien ça qui se passe : les femmes s’occupent beaucoup des autres, mais pas d’elles-mêmes et de leur carrière.

Un homme restera tard le soir pour réseauter au bureau ; une femme : pas le temps.

Un homme dit JE ; une femme dit NOUS.

Un homme a un plan de carrière ; une femme tente de faire perdurer un équilibre instable entre vie perso/vie pro.

Un homme sait depuis l’école maternelle se comporter dans un collectif, quand la petite fille tient sa petite copine par la main « 2 par 2 sans sortir des rangs »…

Si on ne sait pas si ces comportements de genre sont dans les gênes, c’est une évidence qu’ils sont encore inculqués par notre société. Et il faut bien l’avouer : nous en payons, nous les femmes, le prix au quotidien !

Alors comment faire ?

Surtout en restant femme. L’idée n’est pas d’essayer de devenir un homme mais de garder sa part de féminité. Attention tout de même à ne pas tomber dans la séduction. Nicole Etchegoïnberry nous met en garde : « n’adoptez pas de postures qui pourraient vous affaiblir ». Les hommes n’attendent que cela !

Messieurs, pas d’inquiétude : nous ne cherchons pas à vous égaler ou vous dépasser. Nous voulons juste trouver notre place. Par contre, arrêtez avec des questions que vous ne poseriez jamais à un homme jeune créateur d’entreprise :

Comment fais-tu avec tes 3 enfants ? !!!

Merci à tous ces brillants intervenants qui ont fait avancer le débat et qui nous ont convaincus que la mixité est une source indéniable de performance pour les entreprises.

Alors, au boulot !!!

O.

1 réponse
  1. Fafa
    Fafa says:

    Excellent article et tellement proche de notre quotidien
    Lors d un recrutement pour un poste à la défense il y a 4 ans (dc avec mes filles encore petites) mon interlocuteur m a posé la même question : comment allez vous faire avec vos 3 enfants? Je lui ai répondu que nous étions deux à gérer ! Personne n a posé cette question à mon mari. On a encore de la marge pour faire évoluer les mentalités dans notre société !

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